Château Carbonnieux 1985
Blanc sec, Pessac - Leognan, 1985
Commenté par Alain Ribet
Conférence donnée par le Professeur Michel Figeac sur le thème »Montesquieu, vigneron » …
Pour accompagner la salade de homard qui compose ce menu, nos hôtes de l’Académie du Vin de Bordeaux ont choisi un château Carbonnieux blanc 1985.
C’est un bonheur de trouver ce soir ce grand cru de l’appellation Pessac Léognan, travaillé avec un soin reconnu et respecté par la famille Perrin que nous saluons amicalement. Depuis 7 siècles, Carbonnieux existe et s’étend aujourd’hui sur 90 hectares dont 43 en blanc.
Un blanc qui nous réunit ce soir pour notre plus grand plaisir.
Nous allons donc partager un Carbonnieux blanc 1985. Peut-être vous souvenez-vous que l’hiver 85 – il y a donc 20 années – fut particulièrement froid entraînant pour la vigne un complet repos végétatif avec des températures en janvier de moins 10°.
Cet hiver-là fut suivi d’un printemps que l’on qualifiera de normal avec une floraison qui put s’épanouir dans de bonnes conditions avant un été chaud et beau.
Mais à Carbonnieux, la famille Perrin explique que « c’est grâce à un mois de septembre exceptionnel que ce millésime 85 aura été très réussi. »
Le Carbonnieux blanc est composé de 2/3 de sauvignon et de 1/3 de sémillon.
Vous le voyez dans vos verres, malgré ses 20 années de vieillissement, ce 85 montre une couleur jaune pâle très limpide, quasi identique à son origine.
En bouche, l’attaque est fraîche avec une acidité bienvenue, signe d’un grand millésime équilibré.
Quelques notes citronnées, arrivant au premier nez, puis nous retrouvons ce coté minéral, pierre à fusil, disent les savants, véritable signature des vins de graves tels qu’ils étaient vinifiés il y a près d’un quart de siècle.
Et pour équilibrer l’ensemble, au sens plein du verbe équilibrer, le 1/3 de sémillon vient apporter des notes délicates de miel et d’amandes.
C’est un grand moment de goût parfait que nous partageons en cet instant avec ce Carbonnieux blanc 1985 et avec la Famille Perrin que nous remercions pour ce savoir-faire sans cesse renouvelé pour respecter la qualité dont le bordeaux a plus que jamais besoin.
Alain Ribet (*)
(*) Journaliste, directeur du magazine Objectif Aquitaine