Château Latour-Martillac 1998
Blanc sec, Pessac - Leognan, 1998
Commenté par Eloïse Heeter Tari
Les plaisirs… quelle alléchante invitation susceptible de prendre mille visages notamment celui d’Alina Reyes nous appelant à la transcendance sans se limiter au plaisir simple, égoïste.
Ou encore l’information pour passion, nous partagera demain Laurent Joffrin.
Cette dimension de partage est justement commune au vin, la dégustation étant rarement un plaisir solitaire.
Dans ce lieu unique, Yquem, où nous sommes accueillis ce soir, point culminant du pays de Sauternes si cher à mon cœur, comme il l’était pour François Mauriac des hauteurs de Malagar, nos sens sont en alerte.
In vino voluptas nous contait Jean Touzot.
Plaisir renouvelé par la dégustation du Château Latour-Martillac, ce vin « d’or et de sable » à l’image de son étiquette imaginée par le petit-fils du fondateur de la firme familiale, consacrée par le 1929 servi au Palais de Buckingham lors du couronnement de S.M. Georges VI d’Angleterre.
Ce vin donc nous offre une magnifique robe jaune-dorée.
Plaisir plus vif encore suscité par un nez net, intense, déployant une incroyable palette de fruits exotiques compotés et d’amandes grillées venues « dissimulées » après quelques années en bouteilles les premières notes d’agrumes. Le médaillon de homard à la mangue devrait parfaitement lui répondre.
Plaisir toujours avec une bouche douce et onctueuse, très complète, fidèle reflet de la fratrie constituée par Loïc et Tristan Kressman, aujourd’hui aux commandes de ce Cru Classé de Graves, sur les traces de leur aïeul, mélange de tradition et modernité.
L’harmonie naît de la complémentarité, entre eux mais également dans le verre entre le Sémillon et le Sauvignon Blanc avec une touche de Muscadelle.
L’été 1998, particulièrement clément, a favorisé une maturation exceptionnelle nous gratifiant de cette belle longévité. A nous de la savourer, d’être à l’écoute de nos émotions, sensible à notre mémoire olfactive pour échanger entre amis…
Merci à tous, divine soirée !