13/09/2013

Château La Louviere 2006

Blanc sec, Pessac - Leognan, 2006

Commenté par Madame Sabine Borie-Coiffe

Monsieur le Grand Chancelier, Mesdames, Messieurs, chers amis du vin.

Je suis un petit peu intimidée devant cette assemblée où la plume et la parole sont très liées.

Tandis que la rentrée scolaire et la rentrée littéraire ont eu lieu, nous voici dans notre région, à l’époque de nos vendanges. Vendanges bien sûr du vin, et vendanges littéraires puisque Malagar, c’est ce week-end.
Vous avez traversé, ceux qui étaient à Malagar, la Garonne depuis la rive droite, pour arriver en rive gauche, sur les terres d’Yquem. Ce paysage me paraît toujours immuable. Je trouve cela extraordinaire. Peut-être depuis des siècles, beaucoup de personnes l’ont vu.

Sur cette rive gauche se situe la région des graves, et le Château La Louvière blanc 2006, que je vais vous présenter se situe dans ce terroir de graves, plus particulièrement sur l’appellation Pessac-Léognan.
Cette propriété, dont les vins blancs étaient déjà exportés au XVIIe siècle au Canada, et puis même à la cour de Russie, a une belle réputation. Depuis 1965, c’est la propriété d’André Lurton. Tout le monde sait que c’est un très grand homme de la viticulture de Bordeaux.

Le château a été bâti – je parle de la bâtisse – sur un plan extrêmement classique d’une chartreuse surélevée. Je crois que les maîtres mots d’André Lurton ont été replantation, modernisation, restauration, préservation. Quarante années ont passé et le 2006, ce 2006, est un assemblage de sauvignon à 85 %, et de sémillon à 15 %. Je n’aurai pas le lyrisme de Pierre Lurton, mais je crois que la vérité est dans le verre, et je vous propose de le déguster.

C’est une année chaude. Nous avons un vin qui est gras, qui a un équilibre. Une subtilité. Moi, je suis très sensible à la subtilité des vins et particulièrement de nos vins de Bordeaux. Les notes sont complexes de minéralité, fruitées. On sent un petit peu de fleurs d’acacias, soutenues par un léger boisé, juste ce qu’il faut. Les arômes sont discrets, légèrement miellés. Un petit peu de verveine, peut-être ?
Et, en fait, humez-le, et dégustez-le avec le plus grand plaisir !