Domaine De Chevalier 1994
Blanc sec, Pessac - Leognan, 1994
Commenté par Monsieur Alfred-Alexandre Bonnie
Chers amis académiciens et membres de l’Académie, Au terme de plus de dix années dans les fonctions de grand chancelier, je me dois de faire un retour en arrière et établir un bilan provisoire de l’activité de notre association.
« Le Domaine de Chevalier trouve son origine en 1865. Il est acheté, à cette époque, par Monsieur et Madame Arnaud Ricard. Propriétaires de Château Malartic Lagravière, ils ont acheté la propriété du Domaine de Chevalier pour leur fils Jean.
Puis la famille Ricard a acheté les châteaux Fieuzal et Haut-Gardère. Ce qui veut dire que cette famille était visionnaire en achetant ces propriétaires situées sur les meilleurs terroirs de la région.
Jean Ricard a légué ces propriétés à ses 4 enfants. La première de ses deux filles, épouse de Gabriel Beaumartin, a hérité du Domaine de Chevalier. La seconde, Angèle, a hérité du Château Malartic Lagravière. L’un de ses deux fils a repris Château Fieuzal et l’autre Château Haut-Gardère.
Gabriel Beaumartin était un commerçant en bois très connu. Il en a fait profiter le Domaine de Chevalier qui a commencé sa mondialisation, sous l’égide de celui-ci, et jusqu’en 1940.
Pendant la guerre, Monsieur Doutreloux s’est occupé à la fois du Domaine de Chevalier et de Malartic Lagravière avec un cousin de la famille Ricard.
C’est le petit-fils de Beaumartin, Claude Ricard qui a repris la direction du Domaine de Chevalier lorsqu’il sortit du conservatoire de musique de Paris. Il s’est dévoué pour reprendre le Domaine de Chevalier. Il y a mis toute sa sensibilité, tout son talent de précision pour amener vins blancs et vins rouges, à une renommée internationale de par la mise au point d’un système de vinification, tout particulièrement pour le vin blanc, propre à Chevalier.
Ce domaine de Chevalier a été repris en 1983 par la famille Bernard qui a délégué Olivier aux destinées du château, en double commande avec Monsieur Ricard pendant un ou deux ans et seul par la suite.
Olivier Bernard a développé le Domaine de façon formidable. Tout en continuant sur la trace des blancs, il a fait progresser les rouges en les rendant encore plus connus au niveau mondial.
1994 est une année qui nous voit sortir de ces années un peu difficiles.
C’est vraiment un millésime réussi à Chevalier. Au niveau du nez, nous avons un sentiment de fraîcheur et de fruits confits que l’on retrouve en bouche. Or, ce vin a pratiquement 10 ans et à Chevalier, dans les grands vins blancs, c’est à partir de 9 ou 10 ans que ressortent réellement les beaux arômes tertiaires et la minéralité qui sont quelques unes de ses caractéristiques. »
