Assemblée générale annuelle au Château Pape Clément
Chers amis académiciens et membres de l’Académie, Au terme de plus de dix années dans les fonctions de grand chancelier, je me dois de faire un retour en arrière et établir un bilan provisoire de l’activité de notre association.
« Chers amis académiciens et membres de l’Académie,
Au terme de plus de dix années dans les fonctions de grand chancelier, je me dois de faire un retour en arrière et établir un bilan provisoire de l’activité de notre association.
Je vais, définitivement laisser ce rôle, ce que je comptais faire plus tôt, pour éviter que cette prestigieuse organisation soit le fait d’un seul au lieu de refléter le souffle non seulement d’une équipe, mais aussi celui de tous les membres qui la compose.
Dans mon esprit, nous devons recueillir, inventorier et transmettre tout ce qui fait des grands vins de Bordeaux un élément de notre civilisation, tant par leur élaboration que par l’usage qui en est fait.
Cette démarche est intemporelle c’est à dire non liée à un but pratique, promotionnel en particulier. Un vignoble comme celui de Bordeaux se doit d’avoir une entité, une représentation indépendante qui le reflète, qui puisse le représenter moralement.
Pour cela, il faut que cette académie soit représentative et qu’elle soit reconnue, qu’on lui accorde un crédit, une autorité.
Sur le premier point, il me semble qu’il n’y a pas de contestation ; nous comptons un peu plus de 100 membres associés, grands domaines, mais également, grands négociants et courtiers. Leur confiance nous apporte, nous donne une incontestable autorité.
Nous avons réuni récemment un groupe de jeunes déjà concernés par nos professions.
Leurs avis, un tantinet critique, était symptomatique : ils trouvent l’Académie lointaine et un peu poussiéreuse, mal connue.
Le problème est que nous devons, comme sur une bicyclette, prouver le mouvement en avançant.
Confiant dans l’assiduité de tous, nous pouvons faire de grandes choses, organiser des évènements importants qui nous vaudront un surcroît de notoriété.
Réciproquement, une solide réputation permet d’organiser des évènements ambitieux, d’inviter des intervenants prestigieux qui nous vaudront une aura renouvelée.
C’est toute la question de l’animation des associations et de l’assiduité à nos réunions, pour des membres constamment en voyage.
Aujourd’hui, rien ne nous empêche d’aller en avant dans nos ambitions.
Deux d’entre elles sont déjà en cours de réalisation.
Nous souhaitions nous rapprocher des générations étudiantes et les associer à nos travaux et d’autre part promouvoir notre Académie à l’étranger.
Pour cela nous avons associé les deux thèmes en demandant à une ex étudiante de Science-po et HEC Paris de concevoir, avec l’aide d’un jeune étudiant chinois de la Faculté d’œnologie de Bordeaux, les thèmes pouvant nourrir un site à destination de la Chine et des futurs amateurs de ce pays.
Par ce biais, nous aidons cet étudiant chinois matériellement, et nous alimentons notre site Internet en informations sur les grands vins de Bordeaux et toutes les notions qui permettent de les distinguer, de les reconnaître et de les apprécier. Le vin est un fait culturel.
Vous avez pu voir ces pages en visitant notre site qui est, je m’en réjouis, en constante mutation.
Par ailleurs nous avons tissé un lien privilégié avec l’animateur d’un site chinois consacré au vin de Bordeaux que nous avons accueilli parmi nous comme membre correspondant.
Une autre ambition est à l’étude ; il s’agit de nous positionner dans les cercles parisiens. Pour cela, notre idée est de concevoir un évènement autour de nos académiciens, dont un tiers, je vous le rappelle, est constitué, volontairement, par des non professionnels du vin, représentatifs de la culture de notre époque ; nous souhaitons, en effet les réunir une fois par an, au moins.
Cet évènement pourrait avoir avec un grand retentissement, et se tenir à l’Opéra de Paris.
Olivier Bernard vous a décrit par ailleurs le détail des manifestations qui ont jalonnées l’année.
Je n’y reviens pas sauf pour dire que si notre académie est encore insuffisamment connue parmi les plus jeunes qui entrent dans nos professions, c’est parce qu’elle n’a pas su vanter assez son action et détailler tout le travail de votre conseil et de son secrétariat, animé par Madame Achard et par notre secrétaire Virginie Aloird.
A tort peut-être nous avons trouvé plus important de faire plutôt que faire savoir.
Merci de m’avoir écouté. »
