Célébration des 60 ans de l’Académie du Vin de Bordeaux, à Paris
Chers Amis Académiciens, Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
On ne sait plus où donner de la tête devant un parterre aussi prestigieux rassemblant d’un côté la fine fleur du monde viticole bordelais et de l’autre un aréopage de brillants intellectuels réunis pour célébrer ensemble le 60ème anniversaire de l’Académie du Vin de Bordeaux.
Rassurez vous il n’est pas dans mon intention d’opposer ou même de comparer les mérites des uns et des autres, mais de me féliciter de cette conjonction de talents réunis pour la cause des vins de Bordeaux.
Avant d’ouvrir le ban de cette journée du 60ème anniversaire je veux vous remercier tous de votre présence, en ce mois de juin, mois comme l’on sait toujours chargé en événements de toute nature qui souvent ne servent qu’à nous distraire de l’essentiel : en l’occurrence la célébration de la convivialité, de l’amitié et de l’art de vivre, qui vont de paire avec le vin de Bordeaux et qui sont la raison d’être de notre Académie. Merci de votre présence.
Mais je veux en particulier remercier notre confrère Jean Robert Pitte grâce auquel, malgré certains vents mauvais qui soufflent parfois dans la rue des Ecoles, notre Académie peut se retrouver aujourd’hui dans ce lieu chargé d’histoire. Ce lieu est indissociable, en effet, de Saint Louis, son fondateur, et de Robert de Sorbon, confesseur du roi.
Après le Château d’Yquem, le Quai Conti et le Palais du Luxembourg qui nous ont accueillis autrefois c’est la Sorbonne qui nous reçoit maintenant dans son cadre prestigieux. Merci cher ami académicien, aujourd’hui membre de l’Institut, et plus que jamais fidèle à Bordeaux.
A l’époque de Saint Louis les vins de Bordeaux sont déjà bien connus et très appréciés. A l’occasion du mariage de son arrière grand-mère, Aliénor d’Aquitaine, n’a-t-on pas servis des vins de Saint-Emilion?
Malheureusement, comme vous le savez, ce roi très pieu, qui aimait le vin, se faisait un devoir, par mortification, de boire peu, voire de se réserver les plus infâmes piquettes. Nous ne le suivrons pas sur ce terrain là, bien qu’étant dans ses murs ! Profitons simplement de son hospitalité avant de visiter, cet après midi, le Musée de Cluny qui nous resituera pleinement dans son époque, un temps glorieux pour la France, celui du Moyen Age chevaleresque et de l’amour courtois. Voilà qui nous éloigne du vin me direz-vous. Pas tant que cela puisqu’avec les vins de Bordeaux nous parlons de civilisation et d’art de vivre.
Avant de donner la parole à nos confrères académiciens : Jean-Robert Pitte, Jacques Rigaud, Jean-Paul Kauffmann et Michel Serre, que nous ne saurions trop remercier pour leurs précieuses contributions à cette célébration, nous allons voir un court extrait du film « Bordeaux, mémoire en mouvement » réalisé par Eric Garnier, en collaboration avec les jeunes membres de notre Académie.
Ce document qui, dans son entier, dure 98 minutes, rassemble des commentaires et des souvenirs de personnalités du monde du vin.
Il illustre l’attention que l’Académie porte aux enseignements du passé, à l’héritage vinicole et oenologique dont nous sommes les dépositaires, seulement les dépositaires, pour mieux conforter le présent bien vivant de Bordeaux, de ceux qui font ses vins, de ceux qui les boivent. A notre devise « Hic uva ubique nomen » nous pourrons ainsi ajouter : nunc et semper.
Chers amis, je vous remercie de votre attention.
Nicolas de Bailliencourt dit Courcol
Grand Chancelier
N. de Bailliencourt et Jean-Marie Cavada, nouvel Académicien
du Vin de Bordeaux.