Dîner au Château d’Yquem à l’occasion des 14èmes Vendanges de Malagar
Discours de Monsieur Nicolas de Bailliencourt dit Courcol, Grand Chancelier de l’Académie du Vin de Bordeaux
Je voudrais dire un mot d’accueil pour les personnalités et pour vous tous ce soir.
Monsieur le Président du conseil régional d’Aquitaine,
Monsieur le Maire adjoint de la ville de Bordeaux représentant Monsieur Alain Jupé,
Monsieur le Ministre,
Monsieur le Président du centre François Mauriac de Malagar,
Monsieur le Conseiller d’État président du prix François Mauriac,
Mesdames Messieurs et chers amis.
Une fois encore nous voici rassemblés au Château d’Yquem à l’occasion de vendanges de Malagar. À l’aimable invitation de Monsieur Pierre Lurton, son directeur, que je remercie vivement pour sa traditionnelle et généreuse hospitalité.
Ce soir à Yquem, avec le thème retenu pour ces quatorzièmes vendanges, tout n’est que grâce, à commencer par l’accueil pianistique de Madame Anne Queffelec, par le décor de cette maison, son vignoble, la promesse généreuse de la vendange prochaine, cette assemblée savante, mais joyeuse, ces vins qui vont accompagner un dîner préjugé excellent. Mais ne forçons pas notre talent, comme le disait La Fontaine, nous ne ferions rien avec grâce. Laissons simplement parler ce soir l’amitié et le goût du partage, le plaisir d’être ensemble, le plaisir des vins d’Yquem, des vignes du Bordelais, le plaisir d’être à Malagar et aussi d’être tout proche de ce sanctuaire de Verdelais, lieu de pèlerinage qui fête son 900e anniversaire, où sans doute de nombreuses grâces ont été données au cours des siècles à ceux qui sont venus y prier.
Pensons également à la grâce que nous apportent les Beaux-Arts, en dehors de la musique bien sûr, celle par exemple des peintures, dessins et pastels parfois, il est vrai d’une humanité provocante et incandescente de Toulouse Lautrec. Comme nous le savons, après avoir passé quelques années à la fin de sa courte vie dans la maison maternelle de Malromé qui est toute proche, il repose aujourd’hui dans le petit cimetière de ce même Verdelais.
Bref, réjouissons-nous d’être en terre d’Aquitaine, pleine de toutes les grâces du monde pour ceux qui savent reconnaître et apprécier les dons de la vie et de la nature.
Chers amis, permettez-moi de citer simplement pour conclure, les paroles inspirées à Jean Racine par Saint Ambroise, reprises dans son fameux cantique mis en musique par Gabriel Foret. Incantations pleines de foi et d’espérance d’autant plus nécessaires aujourd’hui que l’avenir est incertain.
« Divin sauveur, répands sur nous le feu de ta grâce puissante et de tes dons que le peuple retourne comblé ».
Chers amis, c’est le vœu que je forme pour nous tous et en vous remerciant de votre présence, je vous souhaite au nom de l’Académie du Vin de Bordeaux une soirée tout de grâce. Merci pour votre attention.