2013

13/09/2013

Dîner au Château d’Yquem à l’occasion des 15e Vendanges de Malagar

Discours du Grand Chancelier Nicolas de Bailliencourt dit Courcol

Monsieur le Président du Conseil Régional,
Monsieur le Maire adjoint de Bordeaux, représentant Monsieur Alain Juppé,
Monsieur le Directeur du Centre François Mauriac de Malagar,
Mesdames et Messieurs et chers amis,

Pour respecter le thème 2013 des Vendanges de Malagar : Censure et autocensure j’ai cherché sur la toile des informations sur « Censure et vin ». J’ai été surpris de trouver de façon récurrente et quasi exclusive une référence à une certaine loi concernant le vin, une loi je dirais pour le moins restrictive, assimilée par la plupart à une censure, une loi dont le promoteur porte un nom qui se termine par… vin…
N’ayant pas l’intention d’engager une polémique, de celles pourtant dont nos compatriotes raffolent, j’ai finalement opté pour l’autocensure, afin de ne pas parler, en terres bordelaises, de choses qui chagrinent.
Célébrons plutôt le plaisir de nous retrouver dans ce cadre prestigieux que nous offre le Château d’Yquem, à l’invitation de Monsieur Pierre Lurton, pour célébrer notamment les vins de Bordeaux.
Cher Pierre merci encore pour cette hospitalité qui nous permet chaque année de nous retrouver à l’occasion des Vendanges de Malagar et de boire les vins de Monsieur Bernard Arnault.
Chers amis nous avons le plaisir de recevoir aujourd’hui un nouvel Académicien du Vin de Bordeaux, Monsieur Alain Duhamel, qui a pu se libérer de ses importantes fonctions pour nous rendre visite et que je me propose maintenant de vous présenter et d’accueillir dans notre Institution.

Dîner au Château d'Yquem à l'occasion des 15e Vendanges de MalagarRéception officielle de Monsieur Alain Duhamel
en qualité d’Académicien du Vin de Bordeaux

[Discours du Grand Chancelier Nicolas de Bailliencourt dit Courcol]

Monsieur et cher ami,
Bientôt nous devrons vous appeler « Maître » car vous allez recevoir prochainement votre épée d’Académicien en tant que membre de l’Académie des Sciences morales et politiques, distinction qui conforte une carrière de journaliste écrivain, spécialiste de la vie politique française et internationale. C’est une première occasion de vous féliciter, ce que je ne manque pas de faire dès à présent au nom des membres de l’Académie du Vin de Bordeaux.
Mais pour l’heure c’est une autre distinction, moins prestigieuse sans doute, mais chère aux yeux des vignerons de Bordeaux, que je m’apprête à vous conférer : celle d’Académicien du Vin de Bordeaux. Non seulement vous devenez aujourd’hui officiellement membre de notre Académie -et c’est pour nous une seconde occasion de vous congratuler- mais encore vous êtes déjà, depuis peu, Président du Jury du prix Montaigne, ce dont nous nous félicitons tous. En effet, à l’initiative de Monsieur Serge Receveur, secrétaire du prix, vous avez accepté de remplacer le très regretté Jacques Rigaud à la présidence de ce jury. Jacques Rigaud, Conseiller d’Etat, Président de RTL, un de nos prestigieux Académiciens, est malheureusement décédé en décembre dernier ; il avait pendant dix années présidé avec beaucoup de succès aux destinées du Prix Montaigne coparrainé, je le rappelle, par la mairie de Bordeaux et notre Académie.
Vous avez pris vos fonctions de Président du Jury en remettant récemment le prix Montaigne 2013 à Monsieur Jean-Pierre Le Goff pour son livre : La fin du village : une histoire française.
A propos de littérature et pour en venir plus précisément à la présentation de vos activités, je dirais plutôt, en paraphrasant Madame de Boigne dans ses mémoires, que « la parole est votre langage » et non pas tant la plume même si vos interventions à la radio et à la télévision nécessitent un ardent travail de recherche et d’écriture. Vos activités de journaliste de radio et de télévision, bien connues du public – A armes égales, Cartes sur tables, l’Heure de vérité, 100 minutes pour convaincre, Question ouverte, le Grand journal, Mots croisés- sont en effet plus proches de « la magie du verbe ». Elles ont fait de vous un des journalistes chroniqueurs politiques les plus écoutés de France. Quelqu’un à qui « on ne la fait pas » comme on dit de façon un peu triviale, mais qui jamais ne se départit de cette courtoisie qui donne encore plus de poids à ses propos.
Cela dit vous avez tout de même beaucoup écrit, pour le Monde, Libération, les Dernières Nouvelles d’Alsace, Nice Matin, le Point, ce qui fait de vous aujourd’hui un spécialiste très complet et incontesté de la vie politique française et internationale, un des plus respectés aussi pour sa vision d’honnête homme, qui eut sans doute été très appréciée de Michel de Montaigne.
Je sais que vous avez repris vos activités, dès cette rentrée, notamment sur RTL, dans une émission animée par Marc-Olivier Fogiel. Permettez moi à cet égard de vous souhaiter beaucoup de patience, de sens pédagogique et de force de caractère – vous n’en manquerez pas j’en suis certain- pour évoluer sans dommage dans ce milieu médiatique… qui n’a pas que des qualités, pour ne pas dire moins. Mais qui, heureusement pour nous autres simples citoyens, sait tout de même faire appel à des gens tels que vous afin d’instiller un peu de bon sens et d’intelligence dans l’oreille de l’auditeur et lui permettre de mieux comprendre un monde politique souvent… déboussolé.
Alors pour vous y aider, comme bien vous pensez, il y a les vins de Bordeaux mais, je l’espère aussi la possibilité pour vous de venir nous voir de temps à autre, afin de vous « ressourcer » comme on dit aujourd’hui, de vous reposer de l’air de Paris – pas toujours vivifiant- probablement en alternance avec des séjours à l’Ile d’Yeu, qui vous est chère, et qui est peut-être votre quérencia ou votre thébaïde, ile d’Yeu qui permet en tout cas de se rafraîchir les idées au vent iodé du large.
Monsieur, cher ami – et très bientôt Maître- acceptez nos félicitations et agréez nos meilleurs souhaits de bienvenue à l’Académie du Vin de Bordeaux.